7 septembre 2023
George Frideric Haendel : The Arrival of the Queen of Sheba (Sinfonia de l'acte III de Solomon) En 1731, en dépit du soutien du couple royal, Haendel se voit interdire par les autorités religieuses anglicanes la représentation scénique de son premier opéra en langue anglaise, Esther, car inspiré de l'Ancien Testament. L'oeuvre est donnée en version de concert et obtient un immense succès, commençant la série des oratorios du compositeur, le plus célèbre étant Le Messie. Solomon est créé au Covent Garden Theatre de Londres le 17 mars 1749, le public identifiant Salomon à George II et Balkis à Caroline, décédée 12 ans auparavant. La Sinfonia qui précède l'acte III, sous-titrée « The Arrival of the Queen of Sheba » a connu une vie indépendante au concert ou en cérémonie, au point de servir de musique d'accompagnement lors de l'arrivée d'Elisabeth II pour les fêtes d'inauguration des Jeux Olympiques de Londres en 2012
Nicola Antonio Giacinto Porpora : Confitebor tibi a quattro voci con strumenti En l'état actuel des choses, il est compliqué de retracer la trajectoire de ce Confitebor tibi de Nicola Porpora, qui ne reprend pas le traditionnel psaume 138 mais une version alternative du Psaume 110 (Dixit Dominus) de la Vulgate. Le manuscrit est non autographe, daté de 1800 (donc après le décès de Porpora), certainement l'oeuvre d'un copiste anonyme en raison du soin porté à la calligraphie et l'absence de ratures. Il est conservé à la Royal College Music Library de Londres sous la côte MS 504, couplé avec un Dixit Dominus pour le même effectif vocal et instrumental. Porpora a vécu quelques années à Londres,
avec de fréquents déplacements à Venise, autour de la décennie 1730. Il est fort probable que cette partition ait été prévue pour Venise – le style d'écriture est proche de celui de Vivaldi – plutôt que pour Londres. Malgré la politique libérale de George II le sentiment antipapiste était encore fort dans le Royaume-Uni. Aucune église catholique n'avait alors les moyens de réunir un choeur et un orchestre pour l'office. La partition (ou une copie) a dû rester sur place après le départ définitif de Porpora. Sa réédition en copie manuscrite soignée est certainement due au renouveau catholique de la fin du XVIIIe siècle (Catholic Relief Act de 1791 – il fallait bien accueillir les missions catholiques interdites par la France révolutionnaire)Joseph Haydn La Missa brevis Sancti Joannis de Deo , Hob. XXII:7, Novello 8, est une messe en si bémol majeur de Joseph Haydn . [1] La missa brevis (messe courte) a été écrite vers 1775 pour l’ordre des Barmherzige Brüder ( Frères Hospitaliers ) d’ Eisenstadt , dont le saint patron était Jean de Dieu .
Au sein du Gloria et du Credo de sa « Petite messe pour orgue solo », Haydn pousse la principe de la Messe brève jusqu’à l’extrême: le texte entier est réparti sur les quatre voix. Ainsi, le texte du Gloria, quoique long, est traité en 19 mesures. Les choristes doivent par conséquent être très sûrs d’eux, notamment rythmiquement. La sûreté individuelle est également requise dans la fugue du sanctus, inhabituellement en 6/8.
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